Structurellement
déficitaire, La Poste du Sénégal s’enfonce de plus en plus dans le cambouis des
déficits au point de s’y embourber finalement. Les salaires des travailleurs, supportés
déjà par l’Etat qui suffoque financièrement, arrivent fréquemment sur le tard.
Cette entreprise publique n’est
que l’ombre d’elle-même. Elle ploie sous le poids exorbitant des charges,
surtout celles du personnel en pléthore à cause des recrutements « politiques »
au fil des ans. Alors que, en contrepartie, la situation financière va de
Charybde en Scylla.
Le projet de construction d’un
groupe, laissant un goût d’inachevé, n’a pas permis la mise en place de
nouvelles filières innovantes et rentables. En plus, le développement des
activités financières projeté à travers sa filiale Poste Finance n’a pas eu
lieu. Au contraire, Poste Finance, c’est une catastrophe financière sur le dos
de l’Etat qui doit désormais, malgré ses difficultés financières, se
débrouiller pour prendre en charge le paiement des salaires de cette société publique
en situation de faillite.
A quand donc des mesures
courageuses pour prodiguer à La Poste le traitement de choc en mesure de la
sortir du coma ? Plus on tarde à agir, plus on expose cette boîte à l’agonie
et pourquoi précipiter son passage de vie à trépas.
Seydou DIARRA