 |
| Cette complicité viendra-t-elle au bout de la colère de syndicats reconnus comme très combatifs et à ce titre ont contribué à affaiblir le régime de Macky Sall ? |
Si d’aucuns continuent
de prêcher pour une accalmie afin de laisser le temps au duo Sonko-Diomaye de
prendre les mesures nécessaires à la rupture tant prônée dans la gestion des
affaires publiques, le front social, quant à lui, est en ébullition. Des
syndicats – Et pas des moindres ! – sont sur le pied de grève dans des
secteurs stratégiques de la vie nationale.
« Les lamentins ont beau
s’éloigner, ils reviennent toujours ver la source » dit l’adage. C’est
tellement vrai que des syndicats, notamment ceux du secteur de la Santé et de
l’Education nationale, reconnus comme d’éternels grogneurs du Sénégal sous Macky
Sall, n’ont pas attendu longtemps après l’installation au pouvoir du duo
Diomaye-Sonko, pour reprendre leurs habitudes de combativité.
En effet, comme le disait El
Hadj Malick Youm, secrétaire général du syndicat d’enseignants (SAEMS) depuis
Ziguinchor où il était en tournée la semaine dernière : « Dès notre
retour à Dakar, nous allons déposer un préavis de grève », a affirmé le
leader syndical qui alerte les autorités publiques actuelles, en des termes
sans équivoque : « Les syndicats d’enseignants ont joué un rôle
prépondérant pour la survenue d’une troisième alternance politique au Sénégal.
Mais après plusieurs rencontres, nous nous sommes rendu compte que jusqu’à
présent, nous n’avons pas pu encore obtenir des réponses ».
Le front social est donc en
ébullition car, à la grogne du SAEMS, il faut ajouter les déclarations
va-t-en-guerre d’autres organisations syndicales du secteur de l’Education, en
plus des mouvements d’humeur dans le secteur de la Santé où, outre la
manifestation de colère des médecins internes des structures de santé, on
enregistre une généralisation des contestations pour atteindre plusieurs corps
de métier de ce secteur si stratégique pour la vie nationale.
En tout cas, face aux
problèmes qui assaillent les travailleurs de tous bords, l’impatience
s’installe et pousse les syndicats à bander des muscles. En termes plus
prosaïques, ils sont prêts à aller à des manifestations publiques, voire
observer des mouvements de grève.
Le duo Diomaye-Sonko saura
trouver la bonne formule pour dégoupiller cette bombe sociale avant son
explosion ? Il le faut car, d’autres organisations syndicales jusque-là
restées sous silence, sortent du bois pour se rappeler au bon souvenir des
Sénégalais en général et des autorités en particulier, notamment en
brandissant, chacune en ce qui la concerne, un cahier de doléances à satisfaire
hic et nunc.
ABN
