Cheikh Diba, ministre de l'Economie et des Finances
Avec
une croissance économique projetée à 8,8 %, portée par l’entrée dans l’ère
pétrolière et gazière, et un engagement en faveur d’une consolidation budgétaire,
ce budget stratégique se positionne comme un véritable levier pour : assurer une souveraineté énergétique et
alimentaire, favoriser la justice sociale et la modernisation de
l’administration, stimuler la création d’emplois par l’éducation et la
formation.
De toute
façon, ce budget signe une avancée significative vers la souveraineté
alimentaire. En effet, plus de 1 070 milliards de FCFA sont prévus dans le
budget 2025 pour renforcer la productivité de l’agriculture, développer de
chaînes de valeur et des filières moteurs de croissance, notamment
agropastorales et halieutiques et tutti quanti. C’est de bon augure pour
l’atteinte de l’objectif de sécurité alimentaire, comme promis par les
nouvelles autorités du Sénégal.
Pour ce
faire, en dehors de cette allocation budgétaire importante, le gouvernement
décide d’accorder une attention particulière au secteur agricole, surtout aux «
petites et moyennes exploitations familiales modernisées ». Le gouvernement
compte également engager un combat assez difficile que l’ancien régime n’a pas
voulu attaquer : la réforme agraire destinée à sécuriser le foncier agricole,
tout en sécurisant le foncier agricole par des mesures de réformes rigoureuses.
A cela
s’ajoute la priorité accordée aux filières viande, lait et aviculture, en
favorisant la consommation locale. Les potentialités existantes au niveau de
ces sous-secteurs de la vie économique seront tout simplement renforcées avec
des initiatives de modernisation et d’accroissement de l’offre de qualité.
Par
ailleurs, la pêche devra connaître de l’embellie car, après la rupture accords
de pêche avec l’Union européenne, tant décriés par les pêcheurs sénégalais
comme un frein au développement de la filière, le gouvernement envisage de
renforcer les moyens de lutte contre la pêche illicite. Ce qui va sous-tendre
la valorisation des productions locales à travers des industries de
transformation implantées au Sénégal et capables de satisfaire les besoins du
marché local et aussi, d’aller à la conquête du marché extérieur pour améliorer
la balance commerciale du Sénégal.
Une palette
de réformes qui englobe un investissement important dans le secteur artisanal,
lequel est aussi un vivier de Petites et Moyennes entreprises qui participent
activement au développement de l’agro-industrie par la transformation des
produits agricoles et animaliers.
ABN