Souveraineté alimentaire du Sénégal : Le budget 2025 s’aligne

 

Cheikh Diba, ministre de l'Economie et des Finances

Avec une croissance économique projetée à 8,8 %, portée par l’entrée dans l’ère pétrolière et gazière, et un engagement en faveur d’une consolidation budgétaire, ce budget stratégique se positionne comme un véritable levier pour :
assurer une souveraineté énergétique et alimentaire, favoriser la justice sociale et la modernisation de l’administration, stimuler la création d’emplois par l’éducation et la formation.

 Combiner la promouvoir du consommer local à une politique en faveur de l’accroissement de la production locale pour tendre vers l’objectif de souveraineté alimentaire, voilà ce qui est apparaît dans la Loi de finances 2025 qui s’établit à 4 795 de Fcfa en recettes et 6 395 de Fcfa de dépenses (hausse limitée à 2,9%). C’est donc un budget déficitaire et il faudra donc chercher à combler le gap avec les partenaires financiers du Sénégal.

De toute façon, ce budget signe une avancée significative vers la souveraineté alimentaire. En effet, plus de 1 070 milliards de FCFA sont prévus dans le budget 2025 pour renforcer la productivité de l’agriculture, développer de chaînes de valeur et des filières moteurs de croissance, notamment agropastorales et halieutiques et tutti quanti. C’est de bon augure pour l’atteinte de l’objectif de sécurité alimentaire, comme promis par les nouvelles autorités du Sénégal.

Pour ce faire, en dehors de cette allocation budgétaire importante, le gouvernement décide d’accorder une attention particulière au secteur agricole, surtout aux « petites et moyennes exploitations familiales modernisées ». Le gouvernement compte également engager un combat assez difficile que l’ancien régime n’a pas voulu attaquer : la réforme agraire destinée à sécuriser le foncier agricole, tout en sécurisant le foncier agricole par des mesures de réformes rigoureuses.

A cela s’ajoute la priorité accordée aux filières viande, lait et aviculture, en favorisant la consommation locale. Les potentialités existantes au niveau de ces sous-secteurs de la vie économique seront tout simplement renforcées avec des initiatives de modernisation et d’accroissement de l’offre de qualité.

Par ailleurs, la pêche devra connaître de l’embellie car, après la rupture accords de pêche avec l’Union européenne, tant décriés par les pêcheurs sénégalais comme un frein au développement de la filière, le gouvernement envisage de renforcer les moyens de lutte contre la pêche illicite. Ce qui va sous-tendre la valorisation des productions locales à travers des industries de transformation implantées au Sénégal et capables de satisfaire les besoins du marché local et aussi, d’aller à la conquête du marché extérieur pour améliorer la balance commerciale du Sénégal.

Une palette de réformes qui englobe un investissement important dans le secteur artisanal, lequel est aussi un vivier de Petites et Moyennes entreprises qui participent activement au développement de l’agro-industrie par la transformation des produits agricoles et animaliers.

ABN

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