Bachar al-Sadate réfugié auprès du Président Poutine en Russie |
Les deux groupes
ont lancé une offensive fulgurante le 27 novembre dernier à partir du
nord-ouest du pays où leurs troupes étaient cantonnées. Après s’être emparé d'Alep,
la plus grande ville de la Syrie, les assaillants avaient ensuite occupé la
ville centrale de Hama, la quatrième plus grande ville du pays. Après deux
semaines de résistance, les forces fidèles à Bachar al-Assad ont été défaites.
C’est donc la fin de règne de la famille Al-Assad qui se transmettait le
pouvoir de père en fils.
Le
désormais ex-dirigeant syrien, Bachar al-Assad, et sa famille, se sont réfugiés
à Moscou, selon plusieurs agences de presse russe, citant une source au
Kremlin. « Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. « La
Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile », selon
une source au Kremlin citée par les agences de presse publiques russes,
notamment TASS et Ria Novosti.
Ce
renversement de régime met fin aux décennies de règne autocratique de la
famille al-Assad, après plus de 13 ans de guerre civile qui ont coûté la vie à
plus d’un demi-million de personnes, précise la même source.
Cependant,
Bacahar s’en va, mais l’avenir de la Syrie reste une source d’inquiétude, si
l’on sait que les nouveaux maîtres du pays sont les islamistes de Hayat Tahrir
al-Sham (HTS), une organisation issue des flancs d’Al Qaïda et déclarée
terroriste par les Nations-Unies. Même si l’un des chefs de HTS déclarait, ces
dernières années, avoir rompu les liens avec la centrale terroriste fondée par
Oussama Ben Laden et s’être engagé dans un processus de modernisation de
l’organisation en prônant l’installation d’un gouvernement civil en lieu et
place de celui de Bachar, cela n’est aucunement un gage de stabilité pour la
Syrie.
En effet,
l’on craint bien un éventuel clash entre HTS et l'Armée nationale syrienne en
tenant compte de leurs objectifs divergents car, au fil des années, ces groupes
armés ont été parfois des alliés, mais parfois aussi des rivaux.
Parviendront-ils à s’entendre sur les grands principes pour gérer l’après
Bachar al-Assad ? Là, gît toute l’inquiétude des Européens qui craignent
un chaos, en pensant à la Libye d’après Kadhafi.
ABN
Liesse populaire à Damas, capitale de la Syrie, après la fuite de Bachar al-Assad |