En Guinée, l'opposition a appelé à une manifestation le 6
janvier 2025. Malgré son interdiction, des heurts sporadiques ont opposé
quelques manifestants aux forces de l'ordre, déployées massivement. Le
regroupement réclame l'instauration d'une transition civile et la fin de la
transition dirigée par le Général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir en
septembre 2021.
À l'appel de l'opposition, la
manifestation, interdite par les autorités, s'est soldée par des échauffourées
dans la capitale. L'objectif semble atteint pour les organisateurs. En effet,
pour ce collectif, regroupant plusieurs partis politiques et organisations de
la société civile, « il s'agissait de paralyser la ville pour attirer
l'attention du CNRD sur la nécessité d'avoir un dialogue ».
Ces manifestations,
régulièrement organisées par l’opposition et systématiquement interdites par la
junte, paralysent la capitale guinéenne et sont généralement émaillées de
violences qui entraînent des pertes en vies humaines.
Les Forces vives de Guinée
(FVG), un collectif regroupant les principaux partis d’opposition et des
organisations de la société civile, exigent le départ de la junte militaire qui
a pris le pouvoir en renversant le président civil Alpha Condé en 2021, et la
mise en place d’une transition civile.
Plus de trois ans plus tard,
bien que le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, ait annoncé lors de
ses vœux de fin d’année « une année électorale cruciale » et
la reprise totale des activités politiques dès l’année 2025, la perspective
d’une restitution du pouvoir aux civils n’est pas encore en vue et aucune date
n’a été fixée.
La junte s’était initialement
engagée sous la pression internationale à céder la place d’ici à fin 2024 à des
élus civils, avant de revenir sur sa promesse. Elle est accusée de museler la
presse, de l' « assassinat », selon le FVG, de plus de 60
manifestants, de la disparition de deux responsables de la société civile et de
l’emprisonnement de plusieurs opposants.
AFP/Sf/APA