LE BRESIL ACCUEILLE LA COP30, EN LISIERE DE FORET AMAZONIENNE : Attirer l’attention sur la déforestation et les droits des populations autochtones


 

Lors de la COP29 qui s'est tenue en Azerbaïdjan, les riches pollueurs ont finalement accepté de fournir au moins 300 milliards de dollars par an d'ici 2035 aux pays en développement afin de les aider à passer à des énergies propres et à s'adapter aux effets du changement climatique. Une décision toutefois critiquée par les pays en développement qui disent avoir besoin de 1 300 milliards de dollars pour faire face aux effets du changement climatique.

C’est au tour du Brésil d’accueillir la COP 30 qui se tiendra du 10 au 21 novembre 2025, à Belem do Para, une ville située à la lisière de la forêt amazonienne. La tenue de la COP30 en lisière de la forêt amazonienne n’est pas un choix fortuit. Au contraire, cela entre en droite ligne d’une stratégie conçue par le Brésil pour attirer l'attention sur des questions telles que la déforestation et les droits des populations autochtones.

Selon Marina Silva, ministre brésilienne de l'environnement et du changement climatique : « Son immense biodiversité et son immense territoire menacé par le changement climatique ». Elle ajoute : « La tenue de la COP30 au cœur de la forêt est un rappel puissant de notre responsabilité de maintenir la planète dans les limites de notre objectif de 1,5 °C. »

La forêt amazonienne est la deuxième plus grande forêt du monde, derrière la taïga et l'une des régions les plus humides de la planète, d'où une grande richesse en biodiversité. Cette biodiversité est très menacée ; 17 % de la forêt ont disparu en raison des actions humaines. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a lancé un programme pour sauver l'Amazonie : le Living Amazon Initiative (« Initiative pour une Amazonie vivante »). Il cherche des solutions de rechange avec les gouvernements, les entreprises et les communautés locales afin de protéger la biodiversité en Amazonie.

De son côté, l'UNESCO y a fondé plusieurs réserves de biosphère et inscrit le parc national de Manú, le parc national Noel Kempff Mercado et le complexe de conservation de l'Amazonie centrale sur la liste du patrimoine mondial.

Il est bon de préciser que l'organisation d'une COP est tournante selon les blocs géographiques des Nations unies. Après l'Asie-Pacifique et les Émirats arabes unis en 2023 à Dubaï, puis la région d'Europe de l'Est en novembre 2024 à Bakou, il revient à désigner un pays du bloc « États d'Amérique latine et des Caraïbes » pour la Cop 30 de 2025. C’est le Brésil qui est retenu en mai 2023.

Rappelons qu’en 2023, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, s'est engagé à réduire à néant d'ici à 2030 la déforestation dans son pays, qu'il a positionné en tant que champion en matière de protection des forêts, tout en faisant avancer son projet d'adhésion à l'OPEP+. Il a déclaré au cours de la COP 28 qu’il demanderait aux producteurs de pétrole de se préparer à « réduire » la place des énergies fossiles.

M. D.

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