LIMOGE DE SON POSTE DE DG DE LA SIRN : Saliou Samb sur un fauteuil éjectable de président du Conseil départemental de Mbour

 

Malgré une transhumance politique qui a fait couler beaucoup d’encre en soutenant Pastef lors des dernières législatives, Saliou Samb a été démis de ses fonctions de directeur général de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN) qu’il occupait cumulativement avec les responsabilités de président du Conseil départemental de Mbour. La décision a été annoncée dans le communiqué officiel du Conseil des ministres du 8 janvier 2024. Saliou Samb est remplacé par Babacar Faye au poste de directeur général de la SIRN.

 


Avec le bruit assourdissant des casseroles qu’il traine, notamment dans l’affaire qui l’oppose à l’ancien international de football sénégalais Ferdinand Coly, il est évident qu’après avoir été défenestré de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), Saliou Samb est assis sur un fauteuil éjectable en tant que président du Conseil départemental de Mbour. En effet, le cas Barthélémy Dias faisant jurisprudence, Saliou Samb devrait, en principe, perdre son mandat d’élu local, suite à sa condamnation au sujet de ce litige lié à la société « Blue Trade Company » qu’il avait cofondée avec Ferdinand Coly pour exploiter et exporter des produits halieutiques.

L’on se rappelle que Ferdinand Coly avait porté plainte contre le président du Conseil départemental de Mbour pour abus de biens sociaux et banqueroute frauduleuse. Précisément, l’ancien international de football l’accusait de l’avoir escroqué à hauteur de 1,2 milliard de francs CFA. Le tribunal de Grande instance de Mbour avait condamné Saliou Samb, le 3 avril 2023, à deux ans de prison, dont six mois ferme et l’avait aussi contraint à verser 800 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Ferdinand Coly. Une condamnation assortie d’une interdiction d’exercer dans le secteur des produits halieutiques pendant cinq ans.

La Cour d’appel de Thiès, à la suite d’un jugement en appel, le 29 juillet 2024, en levant l’interdiction professionnelle, a ramené la peine à un an de prison dont dix mois avec sursis tout en maintenant les 800 millions de francs CFA de dommages et intérêts retenus par le tribunal en jugement de première instance.

Le cas de Barthélémy Dias, avec la mesure qui lui a été appliquée pour l’enlever de son poste de maire de Dakar suite à une condamnation, fait penser au sort qui doit être réservé à Saliou Samb car, dès lors que la fin de la procédure judiciaire est matérialisée par la confirmation de la condamnation, la jurisprudence doit être appliquée. A moins que la rente de la transhumance ne fasse agir autrement…

ABN

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