Le ministère des Affaires étrangères ghanéen a acté le retrait
de la reconnaissance de la souveraineté du Front Polisario sur le Sahara, dans
un communiqué publié un jour seulement avant la cérémonie d’investiture du
nouveau président du Ghana, John Dramani Mahama.
Dans un communiqué datant du
6 janvier et adressé à la diplomatie marocaine, le ministère ghanéen des
Affaires étrangères a annoncé la suspension des relations diplomatiques avec la
République arabe sahraouie démocratique (RASD), dirigé par les séparatistes du
Front Polisario. Cette décision intervient alors que le Ghana a investi son
nouveau président, l’ancien chef de l’État et prédécesseur de Nana Akufo-Addo,
John Dramani Mahama.
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Voici ce qu’a indiqué le
ministère des Affaires étrangères ghanéen, dans un communiqué daté du lundi 6
janvier : « En référence aux efforts pour trouver une solution acceptable au
conflit du Sahara occidental, […] la République du Ghana a décidé de suspendre
les relations diplomatiques avec la République arabe sahraoui démocratique ».
Ce changement de cap marque
donc un tournant majeur dans la politique extérieure du Ghana. Le Ghana
reconnaissait la RASD depuis 1979. Mais ces dernières années, le nombre de pays
opérant un revirement favorable au Maroc n’a fait qu’augmenter. Le 2 décembre
dernier, la cheffe de la diplomatie équatorienne, Gabriela Sommerfeld, avait
annoncé la suspension de la reconnaissance de la RASD, et ce quelques mois
après la reconnaissance par le Panama de la marocanité du Sahara occidental. A
ce jour, seules 33 nations continuent à entretenir des relations avec l’entité
politique, dont 21 en Afrique.
De son côté, Rabat s’est
félicité pour cette décision. Dans un communiqué, le ministère marocain des
Affaires étrangères estime que le Ghana reconnaîtrait ainsi « les efforts de
bonne foi déployés par le royaume du Maroc pour parvenir à une solution acceptée
par toutes les parties ».
Cette suspension des liens
diplomatique avec la République sahraouie a été annoncée un jour seulement
avant l’investiture du président John Dramani Mahama, et a donc, techniquement,
été décrétée par l’administration de l’ancien président, Nana Akufo-Addo.
ABN
