Tard vaut mieux que jamais, dit-on. Des centrales solaires
dont les premières pierres ont été posées il y a presque deux ans et dont les
réalisations prévoyaient des délais de six mois au maximum, sont actuellement en
phase de démarrage des travaux. La cause de ce retard ? le président de la
Transition, le général Assimi Goïta, s’en explique.
Les
Maliens vont devoir continuer de souffrir du manque d’électricité car les
centrales de production d’énergie solaire promises ne seront pas réalisées dans
les délais. Et pour cause ! des spéculateurs fonciers sans scrupules ont
déjà vendu les espaces publics prévus pour l’aménagement des différentes unités.
Des constructions y sont érigées par les acquéreurs des parcelles.
Il
faudra donc casser les constructions pour pouvoir réaliser les projets. C’est
ce qu’a annoncé le président de la Transition, le général Assimi Goïta, lors
d'une rencontre qu’il a eue le lundi de cette semaine avec les forces vives de
la nation, les autorités religieuses et les familles fondatrices de Bamako, dans
le cadre de la traditionnelle cérémonie annuelle de présentation de vœux de
Nouvel An.
Ainsi
s’est exprimé le général Assimi Goïta : « Les travaux des centrales
solaires de Tiakadougou, Safo et Sanankoroba ont débuté, bien qu’ils aient pris
du retard. Ce retard s’explique en partie par la vente illégale de terrains
réservés à ces projets. Certains y ont même déjà construit des maisons. Nous
n’avons d’autre choix que de démolir ces constructions, même si cela sera
difficile en cette période de vaches maigres pour la population. Par exemple, à
Safo, tout l’espace a été vendu et occupé. Ces maisons seront donc démolies.
L’énergie solaire est indispensable car les centrales thermiques ne suffisent
plus. Nous travaillons avec un partenaire pour obtenir des panneaux solaires et
des batteries au lithium. L’objectif est de fournir des kits solaires
abordables aux familles, afin d’assurer un minimum d’électricité, même en cas
de coupure. »
ABN